100 Km de Millau
100 Km de Millau
Le 29 septembre dernier, j’ai participé en tant que suiveur aux 100KM de MILLAU, épreuve REINE pour des coureurs… J’accompagnais mon frère et son épouse qui s’étaient préparés à cet évènement depuis plus d’un an avec un entrainement intensif durant les 4 derniers mois (120KM de course à pied par semaine).
Ils m’ont demandé de les accompagner en vélo pour l’intendance et lorsque j’ai naturellement accepté, j’étais très loin d’imaginer la difficulté de l’épreuve… Tenir 15 H sur un vélo….
Il a fallu que je m’y prépare aussi.
Jour J : départ des coureurs de MILLAU à 10H, les suiveurs étant priés de se rendre à 7 KM du départ pour éviter les embouteillages et les collisions… Chaque coureur est censé disposer d’un suiveur mais la réalité est toute autre puisque de nombreux coureurs malgré des recherches n’ont pu trouver de suiveurs, espèce en voie d’extinction…
La première partie (42 ,195 km) est un marathon (300 participants), 1500 coureurs pour les 100KM. Plutôt difficile comme parcours puisque nous longeons le Tarn jusqu’à PEYRELEAU (magnifique village médiéval au début des gorges de la Jonte) puis retour de l’autre côté pour revenir à notre point de départ MILLAU salle des fêtes (et pointer ou « pucer » dans le jargon course) ; temps idéal pour courir 17° et temps couvert mais très menaçant, les prévisions météo étant très défavorables.
Les coureurs ont prévu 5H15 pour le marathon, ils l’ont terminé en 5H05 et sont restés « soudés » car ma crainte et mon exigence étaient qu’ils soient au maximum à 10 min d’écart (je voulais éviter de faire 150 km….)
L’arrivée du marathon s’est déroulée sous des trombes d’eau et les rues de Millau étaient recouvertes par 10 cm d’eau… cette pluie ne nous a pas quitté pendant 4H30 de 15H à 19H30….
Il nous restait à ce moment là 58 km à parcourir… sur une autre boucle vers ST AFFRIQUE et les caves de Roquefort
Au 48ème km, nous avons croisé le coureur de tête qui avait 42 km d’avance sur nous… (parcours réalisé en 7H 10min…) et ma belle-sœur a failli abandonner car de nombreux coureurs ont « jeté l’éponge » sous cette pluie torrentielle ; il a fallu la remotiver et c’est là que j’ai compris le rôle essentiel du suiveur qui est plutôt un coach (alors qu’au fond de moi je n’avais qu’une envie : arrêter cet enfer !!! et qu’il me tardait de prendre une douche bien chaude… ) . J’ai proposé d’aller jusqu’au ravitaillement suivant et de décider ensuite…
Pour information 350 coureurs ont abandonné…
Au ravitaillement, après avoir essoré les vêtements et surtout les chaussettes( ?), ils ont trouvé (et moi aussi) la force de repartir et « avaler » les 50 km restant et de nombreuses montées.
Nous avons à ce moment là doubler le Groupeto des 14H dans une montée de 5 km et entamer notre descente sur Saint AFFRIQUE que nous avons atteint vers 19H30.
Au même moment la pluie a cessé et nous avons dû nous équiper pour la nuit avec lampes petzl (pour les connaisseurs) et projecteur sur le vélo.
Il ne nous restait plus que 29 km et une grosse côte de 9km au départ de Saint Affrique que j’ai gravie en courant pour aider les coureurs et leur donner de l’entrain.
J’avoue que l’envie de courir me démangeait depuis un certain nombre de kilomètres. Cela a aidé mon frère et ma belle sœur qui ont retrouvé quelques forces.
Le brouillard était même au rendez-vous et les sensations de course en pleine nuit sur des routes désertes sont différentes car nous perdons nos repères.
Au 90ème kilomètre nous repassons sous le viaduc de Millau et les organismes sont à bout.
Mon frère a eu les jambes tétanisées au 95ème et il a fallu que je retourne au dernier ravitaillement lui prendre de Coca cola pour qu’il retrouve quelques forces pour finir et UN GROS MENTAL SURTOUT !
Pour l’aider, au 99ème kilomètre, je suis descendu de vélo pour courir avec lui et l’amener au terme de cette épreuve folle en 13H20min (ma belle sœur a trouvé des ailes et a terminé 38ème femme en 13H13min)
L’arrivée se déroule dans un gymnase avec une photo et peu de personnes…
Il faut dire que les coureurs arrivent au compte goutte un par un et toute la nuit…
Le premier comme le dernier a le même diplôme de finisher et le même T-shirt.
Un plateau campagnard attend les coureurs pour se réchauffer (mais pas les suiveurs !!!!).
Et une bonne douche bien chaude…
Plus de photos dans notre album photos
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