27 Octobre Grande course des Templiers

27 Octobre Grande course des Templiers

Grand Trail des Templiers – 72 km – 3300 m d+

Récit de Vincent Déprez

« L’année dernière il avait neigé la veille de la course mais cette année les conditions météo sont très bonnes. Pas besoin de charger le sac à dos avec des vêtements de pluie.

Nous sommes un groupe de 9 à avoir fait le déplacement.

templiers depart

Le départ est donné à 5 h 15.

2600 lampes frontales s’enfoncent dans la nuit.

Très rapidement je perds

de vue les copains.

Devant ou derrière ? Aucune idée.

Toute la journée, je n’aura qu’une seule obsession, réussir à passer la dernière barrière horaire, le rav 4. Juste avant ce dernier rav, il y a une très méchante montée. C’est là que j’ai calé l’année dernière. Au pied de la montée, j’avais 15 mn d’avance, et une fois en haut, 15 mn de retard !

Je ne suis pas encore au premier ravitaillement qu’une pointe douloureuse au genou gauche s’est installée. Impensable de courir le reste de la journée comme ça. C’est la première fois que ça m’arrive. Je décide d’abandonner au prochain ravito, si la douleur persiste. Pour le moment j’ai 50 mn d’avance sur la limite horaire. Cool.

10 h : Ravito 2, la douleur est devenue tout à fait supportable. Comme pour le premier ravito, je prends le moins de temps possible. J’ai augmenté légèrement mon avance (55 mn). Le plein d’eau, j’avale une ou 2 sucreries et c’est reparti. Le moral est bon, j’avance trinnnnquillllll. Dans une descente, j’entends quelque chose tomber. Je me retourne, c’est un de mes bâtons. Je réalise que le deuxième n’est plus accroché au sac. Petit moment de solitude. Les concurrents qui me doublent me rassurent : « ton bâton est 500 m plus haut ». Je suis en colère contre moi-même mais j’ai envie de m’en prendre aux autres : « Pourquoi pas 800 m pendant que tu y es ; tu pouvais pas me le ramasser mon bâton, ça t’aurait coûté quoi ? !.:/ ! ».

Il faut assumer ses erreurs, je retrouve ce maudit bâton et repars en forçant l’allure pour rattraper le temps perdu.

templiers parcours

12 h 40 : rav 3 ; Je suis en forme et j’ai 1 h d’avance. Je pose mes bâtons dans un coin et décide de prendre une bonne pause de 15 mn. Je mange de tout et dans n’importe quel ordre, sucré, salé… Heureusement que mon estomac n’est pas trop délicat. Mince ! Mes bâtons ? Où les ai-je posés ? Ouf, les voilà. J’ai failli repartir sans. Décidément…

Je repars doucement. Vers 14 h, je suis toujours en forme, l’année dernière à la même heure, je commençais à être épuisé. A 16 h 45, je suis au pied de cette méchante montée, avant le rav 4. Je pose mes bâtons à côté de ceux d’un papi. On échange quelques mots, on plaisante, ça fait du bien, je n’ai pas dit un mot depuis le départ. Il doit avoir la soixantaine. Je suis admiratif…. Je remplis ma réserve d’eau et démarre l’ascension…. Avec les bâtons du papi !!!!!!! A nouveau je fais demi-tour !.:!/ ?.//\  Au loin je réalise que papi est en train de partir avec les miens. Cette fois, je n’ai qu’à attendre qu’il arrive à ma hauteur. Tiens papi, je te rends tes bâtons Lidl et tu me rends les miens.

J’arrive enfin au rav 4 à 17 20, la nuit va bientôt tomber, mon avance n’est plus que de 25 mn, mais ce n’est plus un problème, il reste 6 km, que je décide de faire en marchant. Maintenant ils ne peuvent plus m’éjecter de la course, c’est gagné. Fred m’a rejoint, on va finir ensemble dans la nuit. On remet les frontales.

Les copains sont sur la ligne d’arrivée. Il est 19 h 30. il y a du monde qui applaudit. C’est génial, j’ai réussi. Je suis heureux. Quelle année 2013 !

Résultat : 14h22. 1833eme sur 2053 arrivants »

Accés à la catégorieAccueil